INSTALLATIONS, CONCERTS/PERFORMANCES, TABLES RONDES
Hexagram, Montréal, les 12, 13 et 14 AVRIL 2024
AU CŒUR DES SCIENCES, 175 av. du Président-Kennedy, Montréal
MUSIQUES CACHÉES – ARTS SONORES ET TRANSDUCTION DES GENRES II
INSTALLATIONS, CONCERTS/PERFORMANCES, TABLES RONDES
Hexagram, Montréal, les 12, 13 et 14 AVRIL 2024
AU CŒUR DES SCIENCES, 175 av. du Président-Kennedy, Montréal
Yvel CHAMPAGNE (CHAM-PANG) . Anne-F JACQUES + Stephanie CASTONGUAY . Rosalie CHRETIEN . Christelle SAINT-JULIEN . Geneviève ACKERMAN . Gaëlle SCALI . Nathalie BAROU . Ensemble DÉPLACER D’L’AIR . ECHÖNYMPHIA . Léa BOUDREAU . Jérôme JOY & Karen Eliott TRUDEAU . CHOEUR QUEER
CONCERTS ET PERFORMANCES – VENDREDI le 12 AVRIL et SAMEDI le 13 AVRIL dès 19h00
INSTALLATIONS SONORES – DIMANCHE LE 14 avril de 13h30 à 17h00 – TABLE RONDE FINALE À 17H00
C’EST GRATUIT! (il n’est pas nécessaire de réserver)
Cet événement de recherche-création Arts sonores et transduction des genres, constitue le deuxième volet du laboratoire intitulé Musiques cachées – écouter la diversité sonore.
Ce deuxième volet laisse particulièrement la place à des compositrices ou des artistes dont le travail se place à l’écart de celui des industries culturelles.
Inspiré par la notion de transduction du philosophe Gilbert Simondon, « une opération physique, biologique, mentale, sociale, par laquelle une activité se propage de proche en proche à l’intérieur d’un domaine, en fondant cette propagation sur une structuration du domaine opérée de place en place » cet événement favorise une approche transductive des genres musicaux autant qu’aux « genres » liés à l’identité.
Un événement d’André Éric Létourneau
Coordination : Raphaël Foisy-Couture
Présenté par le Groupe de recherche-création sur la médiatisation du son (GRMS)
En collaboration avec Small Scale Music et le Réseau Canadien pour les musiques nouvelles (RCMN)
Projet soutenu par la Faculté de communication de l’UQAM et par le Fonds de recherche du Québec – Société et culture (FRQSC) et le regroupement stratégique HEXAGRAM
PROGRAMME
Vendredi 12 Avril – PM 19h-23h Interventions sonores expérimentales et tables rondes trandusctives I
19h00 Entretien et extraits d’oeuvre avec Yvel Champagne
19h30 Léa Boudreau
20h00 Suite de la conversation et extraits avec Yvel Champagne par Joy/Létourneau
– Avant le mal scintillant (avec la voix d’Yvel Champagne)
20h30 echönymphia (Vivian Li / Coralie Gauthier)
21h00 Entretien et discussion avec les artistes et le public
21h30 Ensemble Déplacer d’l’air
22h15 Entretien et discussion avec les artistes et le public
22h45 Fin
Samedi 13 avril – 19h-23h Interventions sonores expérimentales et tables rondes trandusctives II
19h00 Geneviève Ackerman
19h30 Rosalie Chretien + Christelle Saint-Julien
20h00 Entretien et discussion avec les artistes et le public
20h15 Anne-F Jacques + Stephanie Castonguay
20h45 Entretien et discussion avec les artistes et le public
21h15 AC/CC (Sarah Albu, Marilou Craft, Belinda Campbell et Eric Craven)
21h45 Entretien et discussion avec les artistes et le public
22h15 Gaëlle Scali
23h00 Fin
Dimanche 14 avril
12h à 18h Installation de Gaëlle Scali (agora ou mezzanine)
16h30 Choeur Queer
17h30 Discussion avec le Choeur queer, Gaëlle Scali, Nathalie Baroud et le public
LES ARTISTES
Yvel Champagne
Artiste interdisciplinaire, Yvel Champagne réalise et chante, sous le nom de Cham-Pang, des albums considérés comme des classiques de la musique expérimentale et alternative au Québec et dans le monde (Ne mourrez pas, Disques YUL, 1981 et Tant pis 81-21, Disques Tanzier, 2017). Elle présente des performances à Montréal, New York, Milan, Osaka, joue dans des films, et collabore depuis 1970 à de nombreux projets multimédias et de musique électroacoustique.
Léa Boudreau
Léa Boudreau est une artiste sonore qui travaille avec l’électronique et l’installation. Son travail a été exposé et diffusé un peu partout dans le monde, entre autres au Festival International Musique Actuelle de Victoriaville (FIMAV), au Mixtur Festival de Barcelone, au Festival Akousma de Montréal, au Sonorities Festival de Belfast ainsi qu’au festival MUTEK Montréal. Elle a reçu de nombreux prix et bourses au cours des dernières années : bourse d’étude de maîtrise CRSH en 2022, bourse Dora & Avi Morrow et bourse Concordia Fine Arts en 2021, 2e et 3e prix JTTP de la Communauté électroacoustique canadienne en 2020 et 2019, etc. Elle est actuellement étudiante à la maîtrise en arts plastiques à l’université Concordia.
Ce projet se veut une continuité dans le travail installatif et performatif de Boudreau, intégrant circuit-bending et dispositifs fabriqués sur-mesure, explorant et s’amusant avec les champs électromagnétiques présents autour des objets trouvés et rassemblés pour l’occasion.
echönymphia
Projet collaboratif éclectique de la harpiste Coralie Gauthier et de la pianiste Vivian Li, echönymphia s’inspire des sonorités naturelles afin de peindre des paysages sonores composés de textures scintillantes, de couleurs vivantes et de mélodies oniriques, fusionnant harpe électronique et synthétiseur modifiés à l’aide d’une panoplie de pédales d’effets. S’éloignant des conventions musicales traditionnelles, leurs compositions éthérées et éphémères évoluent de manière intuitive, immergeant l’audience dans un univers organique où le concept même de temporalité est déconstruit.
Coralie Gauthier reçoit une formation classique au Conservatoire de Musique de Montréal et un baccalauréat en Musique de l’Université Concordia, étudiant la harpe électroacoustique aux côtés de Sarah Pagé. Sa curiosité la pousse à explorer une pratique hétérodoxe intégrant les pédales d’effets et le traitement sonore en direct. Elle pratique la harpe jazz au Brésil auprès d’artistes de renom tels que Park Stickney et Deborah Henson-Conant, et collabore à plusieurs projets de danse contemporaine (Festival Quartiers Danse, Centre Phi, Musée d’art contemporain). Performant localement et à l’international au sein de divers ensembles depuis plus de dix ans, elle déploie désormais ses efforts sur la scène électronique expérimentale montréalaise. Son premier album solo pour harpe et instruments électroniques paraitra cette année.
Originaire de Chine et basée à Montréal, la pianiste de formation classique Vivian Li étudie la musique jazz et la composition au CEGEP, et poursuit actuellement des études en électroacoustique à l’Université de Montréal. Malgré une formation rigide, sa pratique dépasse le domaine musical traditionnel, qu’il s’agisse d’installations sonores et visuelles ou de production radiophonique, en passant par la performance live. Fascinée par l’inconnu et l’inexploré, elle diversifie son art à l’aide de créations spontanées et expérimentales; à ce titre, son premier EP cherche à montrer le côté musical de nos environnements quotidiens.
Ensemble Déplacer d’l’air
L’Ensemble Déplacer d’l’air est une formation musicale basée à Montréal et dirigée par Elyze Venne-Deshaies. Le septuor est également composé de Geneviève Gauthier, Naomi McCarroll-Butler, Andrea Prochazka Mercier, Valérie Lachance-Guillemette et Geneviève d’Ortun aux saxophones, ainsi que de Véro Marengère aux électroniques. Déplacer d’l’air se distingue comme étant le tout premier ensemble de saxophones et d’électroniques exclusivement féminin au Canada.
Déplacer d’l’air réunit deux générations de musiciennes actives dans divers milieux professionnels et évoluant dans une multitude de genres musicaux tels que le rock, le jazz, le free jazz, l’expérimental , l’improvisation libre, la musique contemporaine et la musique électronique. Rassembler ces artistes est un acte d’unification, de création et de guérison à travers cette praxis féministe. Le travail de l’ensemble repose sur une approche musicale revendicatrice centrée sur la création collective pour son aspect foncièrement militant. Alliant différentes méthodes d’expression musicale dont l’utilisation des modes de jeux alternatifs explorant la technique étendue des saxophones et les combinaisons inattendues avec les électroniques.
Gaëlle Scali
Artiste sonore et plasticienne d’origine française, Gaëlle Scali vit et travaille à Montréal au Québec. Elle s’intéresse aux pratiques de composition musicale assistées par ordinateur, à la performance live électronique et à l’histoire des musiques génératives. Également impliquée dans une démarche en art visuel, elle s’intéresse au territoire médiatique de la musique « techno », à sa dimension technique, culturelle, sociale, esthétique et à la médiatisation du son dans les arts visuels. Ses recherches actuelles mettent en tension des systèmes visuels génératifs d’objets fractals à partir de la création sonore expérimentale pour la live electronic music. Avec l’aide de colla-borateur.ices, elle élabore une interface numérique de musique-visuelle perçue comme une interface de composition post-picturale propice à l’exploration sonore et esthétique de paysages « cyberpsychédéliques ». Ses créations sonores et ses recherches ont été présentées dans des festivals de musique électronique et expérimentale comme Mutek Montréal, Ars Electronica, Festival Montréal/ Nouvelles Musiques, Printemps de Bourges.
Autour de la création Attractive ‘Acid’ Cycles , Gaëlle Scali mobilise musique électronique en direct et interface interactive de vidéo-musique mixant visuels génératifs fractals. À partir l’idée de « catastrophe » et de « chaos germe », elle cherche, par les outils de la fiction sonique, de l’art vidéo expérimental et du live electronic à jouer en peinture comme on joue en musique. À partir de gestes et d’opérations techniques (coding, mapping, patching, rooting, connecting), le signal audio devient le modulateur d’expression.
Geneviève Ackerman a étudié la composition au Conservatoire de musique de Montréal auprès de Nicolas Gilbert, Jimmie Leblanc et Maxime McKinley. Bruits, sons, vibrations : c’est en écoutant la vie intérieure des sons que s’ouvre pour elle le véritable portail de vivre. Chaque sonorité est comme un être à part entière, qui nous parle d’une vie insaisissable, pourtant toute présence. Travailler avec les sons, c’est prendre soin d’une vie fragile qui s’exprime dans l’invisible. Geneviève est toujours à la recherche de l’inouï, de l’inconnu et du merveilleux, peu importe les moyens d’y arriver (écriture, improvisation, avec ou sans moyens technologiques, etc.). Avec le temps, elle s’est intéressée particulièrement à la rencontre d’entre la poésie et la musique, manière de lier dans la création la voie de l’expression et celle du sens.
Rosalie Chretien + Christelle Saint-Julien
Christelle Saint-Julien et Rosalie Chretien chantent. Leurs voix sont agrémentées d’effleu-rement de harpe, de percussions disparates et d’une panoplie de petits instruments et objets qui les inspirent. Leurs explorations collaboratives sont un partage intime inspiré du quotidien.
Anne-F Jacques + Stephanie Castonguay
Anne-F Jacques est une artiste sonore travaillant à Montréal. Elle s’intéresse à l’amplification, aux interactions obliques entre matériaux et à la construction de divers systèmes et assemblages idiosyncratiques. Son (in)attention se concentre plus particulièrement sur les technologies légères, les objets banals et les sons rugueux. Elle réalise régulièrement des installations sonores, des performances et des interventions éphémères dans des endroits improbables ainsi que des ateliers sur le détournement d’électronique domestique. Elle a notamment collaboré avec le festival Tsonami (Chili), Experimental Intermedia (New York), Ftarri (Tokyo), CTM (Berlin), Umbral
(Mexique), Centrale for Contemporary Arts (Bruxelles), High Zero (Baltimore) et MEM (Bilbao).
Férue d’expérimentations, Stephanie Castonguay interroge les circuits électroniques comme processus tangible et sensible ancrée dans la matérialité. Ielle démonte et réutilise de petites machines obsolètes, à peine audibles, pour révéler leurs résonances, glitchs et les imprévisibles délices sonores qui s’y cachent. Évoquant l’espace liminal entre les domaines de l’imperceptible et de la physicalité, ses performances incarnent une approche ritualistique, éthérée et sombrement contemplative. Son travail est présenté dans de nombreux évènements, tels que LAB30, Instruments Make Play, STEIM, MUTEK, Tsonami Sound Art Festival, Athens Digital Arts Festival, Musica Ex Machina Festival, Sight & Sound, Klangmanifeste et plus récemment au Instrument Inventors Initiative.
AC/CC est une formation poético-musicale composée de Sarah Albu à la voix et objets, Belinda Campbell au piano et électroniques, Marilou Craft à la poésie, textes ou manipulations de toutes sortes et Eric Craven aux percussions. Le rencontre est née lors du lancement de l’album CUCH-187 60X44 de l’étiquette de disque Cuchabata Records en juin 2022. Depuis lors le groupe a participé à deux des éditions du Mardi Spaghetti à la Casa Del Popolo en octobre 2022 et janvier 2024, au IMOO en décembre 2023, au Festival Metropolis Bleu en avril 2023 et finalement au Suoni Per Il Popolo en juin 2023.
Jusqu’à présent, leurs performances totalement improvisées surgissent de l’amalgame entre les choix de textes de Craft et la musique de Albu, Campbell et Craven. Marilou Craft décide quelques instants avant ce qu’elle lira, s’adaptant à la musique qui se crée au moment même. Cela peut prendre la forme de collage de ses textes, de recueils en entier ou de piger dans la culture populaire des inspirations ponctuelles comme par exemple de lire des réponses d’entrevues de Céline Dion.Les musiciens sur scène s’inspirent les uns les autres dans un mélange spontané de mots, de sons, de textures, de rythme ou de mélodie.
Choeur queer est un ensemble d’explorations vocales né en 2022. Constitué de personnes représentant diverses lettres de l’acronyme LGBTQIA+, il kaléidoscope nos conceptions du genre, de la création artistique, de l’écoute en scène. Au moyen de spectacles de performance interdisciplinaire, de courtes prestations et d’ateliers de médiation culturelle, Chœur queer s’inscrit dans un esprit de démocratisation des arts vivants ainsi que d’ouverture à la diversité sexuelle et à la pluralité des genres.
Nathalie Baroud
Comédienne, auteure et metteure en scène, Nathalie se passionne de la création. De la conception à l’interprétation, elle participe à la réalisation de différents projets destinés aux arts de la scène et aux médias. Elle fonde Voltage en 2009 avec la mission de réaliser des événements spéciaux où les arts vivants sont à l’honneur. Avec la compagnie À voix haute, elle donne chair à des œuvres narratives de la littérature québécoise et internationale. En 2021, elle remporte le prix Rideau dans la catégorie Interprétation de l’année pour son rôle de La fille qui intègre dans J’accuse d’Annick Lefebvre.